Dès le lendemain, elles envoient un groupe de sauveteurs miniers apporter leur soutien à leurs homologues français. A cette époque, les tensions entre la France et l'Allemagne sont encore très vives mais cette action de solidarité est très bien accueillie par la population française, qualifiant les sauveteurs allemands de « Héros de Courrières ». Pendant près de quarante ans, il n'y a pratiquement plus de contacts entre ces villes : les deux guerres mondiales propagent en effet l'idée de « l'ennemi héréditaire » et les alliés n'hésitent pas à qualifier l'aide allemande à Courrières d'acte d'espionnage. A la fin de la deuxième guerre mondiale, la ville de Herne contacte les villes de Hénin-Liétard, Billy-Montigny et Lens dans une perspective de réconciliation et en vue de préparer le cinquantième anniversaire de la catastrophe. En 1954, les efforts de Herne sont récompensés : un pacte de jumelage est signé entre les quatre villes et les premiers échanges commencent, des mineurs tout d'abord puis des enfants. Peu à peu, suite à un désaccord sur la manière de poursuivre le jumelage, Lens et Billy-Montigny se retirent du pacte. Herne et Hénin-Liétard poursuivent néanmoins leurs relations et signent en 1967 un acte officiel. Elles reçoivent cette même année la médaille Briand, distinction récompensant leurs bonnes relations. Au fil des ans, les échanges et les contacts se sont intensifiés et accrus dans différents domaines. Au niveau scolaire, les échanges d'élèves sont fréquents et profitables. Chaque école, collège et lycée d'une des villes est jumelée avec un établissement similaire. Au niveau sportif sont organisés les jeux sportifs où plusieurs clubs se rencontrent le temps d'un week-end. De plus, deux fois par an, les « Amis d'Hénin-Beaumont et de Herne » se rencontrent dans leur ville respective afin d'approfondir les liens qui les unissent.